Le journal d'un généalogiste

                                                                Histoire de la maison Duguit par le curé Jean DUBROCA.

Baptême, la maison Duguit, de Castel-Sarazin, dans les Landes.

extrait :

« le dixième jour du mois de février mil sept cens cinquante, épousème   Bertrand Delau, et Marie Duguit, les cérémonies de l’église en pareil cas requises et observées par moy Jean Dubroca soussigné.

Et le dix-septième du mois et septième de la mesme année mil sept cens cinquante mouru Bertrand Delau, muni des sacrements et fut ensevely le lendemain par moy. Et le vingt troisième février mil sept cens cinquante un, épousa en secondes noces Marie Duguit veuve & feu Bertrand Delau, Jacques Dubroca son second cousin après avoir obtenu dispense de leur parenté, et toutes les cérémonies de l’église aussi en pareil cas requises et observées.

Et le vingt sizieme mars mil sept cens cinquante un vers dix heures de nuit, naquit de Marie Duguit une fille qui fut baptisée le jour après par moy sous signé, parrain Arnaud Delau et marraine Jeanne Duguit ; cette fille mourut le vingt septième mesme jour vers les six heures du soir, et fut ensevelie le vingt huitième.

Les amoureux

Le doutte est je suis sy elle est du premier, ou second mary fait que je passe sous silence son nom, tout ce que je puis dire et, qu’ayant interrogé Marie Duguit, veuve de feu Bertrand Delau à présent épouse de Jacques Dubroca avant de passer en secondes noces. Si elle estait enceinte des oeuvres de son premier mary ou de celles de celui qu’elle a à présent, me répondit l’ettre de Jacques Dubroca sont prétendit à présent son mary depuis la fin du mois d’octobre dernier mil sept cens cinquante, toutes les cérémonies de l’église ont esté observées et faites en présences des soussignés et moy.

J. Dubroca prêtre curé.

Lagreulet parent, Dutauzia. »

relevés des registres paroissiaux de Castel-Sarrazin en 1750.

Source : Archives départementales des Landes - Castel-Sarrazin – 1743 – 1752 E dépôt 74 / GG6 – page 94.

                                                             

                                                           

                                                    La mort tragique, en Espagne, de Jean Troussilh dit Chicolin, la veille de Noël.

 

Un gentleman

Extrait de l’état civil de la commune d’Etsaut en vallée d’Aspe.

Etsaut – BMS- NMD – 1672 – 1889 – page 89.

« le vingt et quatre décembre de l’an (1698) décéda Jean de Troussilh, caddet, nommé Chicolin dans la ville de Valence, Royaume d’Espagne. Lequel s’estant retiré dans sa chambre, le soir mesme pour changer de chemise et, s’en aller immédiatement à l’église pour assister aux divins offices, qu’on y devait chanter à l’honneur de la Nativité.

Il en fut empêché par un accident qui semble d’abort funeste, mais qui fut un moyen sauf doupte pour estre payé la nuit mesme de son zèle et bonne volonté.


C’est que ayant fermé ses fenestres et la porte de sa chambre pour eschauffer sa chemise dans un gros brasier de cuivre qu’il avait rempli de charbon. La fumée ne pouvant s’exhaler de la chambre et pénétrant la teste jusqu’au cerveau avant de s’en avisa, la renversa sur le mesme brasier, ou ayant sa teste brulée, rendit l’âme à Dieu.

Le jour après son corps fut enterré dans une église paroissiale où les obsèques luy furent faites avec beaucoup de dévotion pour tous ceux qui assitoient aussi bien dans notre église d’Etsaut, après que la nouvelle fut arrivée. C’est ce que j’ai voulu enregistrer. »

Signature :Pomdevielle curé.  

brasier

En parcourant les registres paroissiaux, vous pourrez découvrir quelques perles, de nos curés de campagne. Elle sont parfois insolites, dramatiques.

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